Billets qui ont 'Rowling, J.K.' comme nom propre.

Le lendemain

Et donc le lendemain, je suis malade.

Journée à lire Une place à prendre, de Rowling. C'est un hasard: à l'origine je l'avais emprunté au cas où cela intéresse quelqu'un à la maison (réponse: non, il est resté deux semaines sur le meuble de l'entrée), lundi midi la bibliothèque du CE était fermée, et comme souvent, je me suis mise à le lire machinalement pendant que je l'avais à la main.

Je le finis dans la journée. C'est mauvais. Cela pourrait être un mélange de Robert Cormier (les adolescents) et d'Anne Fine (les pires sentiments qui sont en nous), mais sans atteindre l'excellence de ces deux auteurs dans leurs domaines respectifs. Trop de descriptions, trop d'explications, trop de méchanceté. Je me suis demandé si Balzac pouvait donner cette impression à ces contemporains, comment s'en rendre compte? Je ne crois pas, mais serions-nous aveuglés par l'étrangeté des mondes où nous pénétrons, les salons, les intérieurs bourgeois, les femmes de chambre, quels seraient les personnages de Balzac aujourd'hui? Plus ou moins ceux de Rowling, mais qu'en ferait-il?

"Pourquoi c'est bon?" (Par quoi est-ce bon?) restera la grande interrogation de ma vie. D'où vient cette intuition quasi immédiate?

Harry Potter

Premier film vu à Stockholm en novembre 2001, dernier film aujourd'hui.

La première fois que j'ai rencontré RC en chair et en os, j'avais l'ordre du Phénix dans mon cartable, il était sorti deux jours plus tôt (juin 2003).

Le suivant reste associé à un été très froid (et une espèce de châle avec manches acheté sur internet, bien chaud (désormais à la mode, six ans après)), et à la coïncidence entre l'attentat de Londres et le début du livre (Le prince de sang mêlé, juillet 2005, un été très gris, très triste).

Et le dernier au retour de C. d'un stage de planeur. Il avait acheté Le maître de Plieux à Brive-la-Gaillarde... Je lisais Les Reliques de la mort en attendant le train, ce qui explique peut-être que j'étais un peu déconnectée du réel.

Fini.

Rêves

Depuis Cerisy je me souviens de mes rêves, du moins du dernier avant le réveil, pendant quelques minutes, quelques heures. Quelques impressions persistent plus longtemps. Parfois il a un rapport avec ma dernière activité de la soirée, comme si ce rêve n'était qu'un prolongement de souvenir.

Pendant les vacances, j'ai ainsi rêvé que:

- GC se mariait. Nous étions tous en blanc, la mariée, brune, coiffée à la garçonne, portait un costume de marin blanc. Seule note de couleur, GC portait un kilt bleu.

- le château de Plieux s'élevait en ruines sur un arrière-fond de village désolé à la manière des films italiens réalistes des années 60. Au premier étage, la deuxième salle, immense, révélait un immense vitrail aux tonalités rouges et magnifiques.

- il me fallait fuir dans une maison sans issue. Fuyais-je devant J.K. Rowling ou m'aidait-elle à m'enfuir? Toujours est-il que je m'enfonçais dans mon lit qui m'absorbait comme une porte de placard.

Je ne sais plus ce que je rêvais ce matin. Pourtant je voulais m'en souvenir, car Matoo était présent.

Je vais finir par me coucher

J'ai trop dormi aujourd'hui: je n'ai pas sommeil.
J'ai trop dormi parce que j'avais de la fièvre. Allergie ou sinusite? Ou émotion d'avoir enfin réussi à ranger le dernier étage (y compris le transfert de quarante cartons d'archives et de jouets dans un réduit aménagé sous la charpente caché derrière des étagères: déplacer les étagères, vider le réduit (dans lequel il faut ramper parmi les toiles d'araignées (lâchement, nous y avons envoyé les enfants, sous prétexte qu'ils étaient plus petits)), monter les boîtes d'archives du rez-de-chaussée, extraire les cartons de jouets du grenier, trier, jeter, ranger, annoter, replacer les étagères)?

Bon évidemment, il y avait quelques compensations à se traîner dans la poussière, comme se déguiser en ninja, par exemple.


Commencé Conversions de Matthews. Je l'ai abandonné au bout de six chapitres pour entreprendre Locus Solus: Matthews s'est tellement inspiré de Roussel qu'il me semble préférable de lire dans cet ordre-là. Je me suis endormie.

Constaté hier que sk?ns n'avait rien trouvé de mieux que de me référencer sous les mots "nue sous son tablier". Je me demande ce qui l'a poussé à choisir ça (je ne mets pas de tablier). Voilà une description qui 1/ me pousserait bien à écrire des bêtises 2/ me fait craindre que certains, peu portés naturellement à explorer les blogolistes, ne se retrouvent ici malgré tout.
On verra.

Le sommeil commence à venir. Voilà une semaine que nous vivons sous le signe de Harry Potter. Est-ce avouable, vraiment? Tout a commencé vendredi dernier, quand nous avons écouté en voiture le tome I (enregistré en 2000 lors d'une lecture par Giraudeau sur France Culture: j'y avais passé la nuit, c'était avant les podcasts, eh oui (et c'est stupide, je sais. Il est même possible que ce soit pour cela que je l'ai fait)). En arrivant, nous avons entassé les bagages dans l'entrée et nous nous sommes installés devant le II (le film), parce que je ne l'avais jamais vu et que j'aime voir les acteurs grandir. Puis nous avons regardé le quatre, que je n'avais pas vu non plus (en fait, je ne regarde pas beaucoup de films, je préfère les séries américaines prévues pour petit écran). Puis j'ai repris le tome IV en livre, pour vérifier certains points, notamment relire les épisodes du labyrinthe et du cimetière. Puis j'ai passé la semaine à rouvrir les livres, le VI pour le souvenir de Slughorn, la potion felix felicis, le tatouage de Harry, l'épisode du lac, puis celui de la mort de Dumbledore, puis le VII, "King Cross station", le sauvetage d'Olivander et de Luna, la capture de la baguette de Malfoy, le dernier souffle de Snape et ses souvenirs... Et ce soir, retour aux films, le III, puis le V (je ne regarde pas de façon continue, je me lève pour mes moments préférés, comme les enfants (les patronus, bien sûr, et les feux d'artifice de Fred et Georges)).
Que quelqu'un m'explique ce que cette série console en moi.

Florilège:
un article littéraire sur l'utilisation et la déconstruction des stéréotypes dans le cycle Harry Potter;
une interview de J.K. Rowling à Havard (à l'écouter, je me dis qu'il y a beaucoup de résonances entre les souvenirs de Conrad voulant devenir marin et les souvenirs de Rowling voulant devenir écrivain);
et des muggles jouant au quidditch.

En rangeant, j'ai retrouvé mes notes de patristique. Je crois que je commence à avoir sommeil.

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